PPPP : voici tout l'art du Plus Petit Pas Possible
Grâce à mes cours de communication-non-violente, suivie avec l'excellente formatrice Line, j'ai appris à faire preuve d'auto-empathie. Cette rentrée 2018 était une année test avec la prise en main d'une classe de maternelles, qui plus est à double niveaux, pour la première fois de ma vie. J'avais également choisi de m'engager dans une formation lourde validante, un diplôme universitaire sur trois ans! Mais l'opportunité était trop belle et j'avais vraiment besoin de savoir si cette pédagogie était aussi efficace que ce qu'en disait les personnes autour de moi. Ce ne sont donc pas moins de 317 heures de formation que j'ai suivies sur Lyon ( deux sessions en juin et juillet à venir), pour 317 heures en année 2 et 123 heures en année 3. De quoi avoir suffisamment de théorie pour une bonne pratique de classe !
Le premier pas sera donc de trouver un équilibre dans ma classe.
C'est pour cette raison que le premier pas passe d'abord par le financement participatif afin d'équiper ma classe en matériel de qualité que je ne pourrais jamais me permettre d'acheter vu les budgets municipaux dont nous disposons.
Une fois que je serai plus ou moins satisfaite par la mise en place de cette pratique aménagée selon les besoins des enfants et mes réflexions, nous pourrons passer au deuxième pas.
Le deuxième pas sera de favoriser les échanges et la création d'un réseau entre enseignants du bassin mentonnais curieux et désireux de changer de regard sur l'enfant.
Rien n'est plus difficile et frustrant que de se sentir seul dans sa classe et savoir que l'on pourrait faire autrement mais ne pas savoir comment ! Seul on va vite mais à plusieurs on va plus loin. Et pour l'avoir vécu de nombreuses fois, le soutien que nous pouvons nous apporter les uns, les autres lorsque nous rencontrons les mêmes problématiques, nous donne des ailes ! Il est plus facile de trouver des solutions à des situations qui semblent sans issu lorsque plusieurs cerveaux réfléchissent ensemble. L'intelligence collective est la solution aux situations systémiques présentent dans notre quotidien.
Le troisième pas sera de permettre aux parents de changer eux aussi leur regard sur leur enfant !
Le métier de parents est sans doute le plus difficile au monde. Il n'existe que très peu de soutien à la parentalité lorsque nos enfants quittent les structures collectives de la petite enfance ( la ville de Menton est très avant-gardiste en terme de petite enfance!) pour peu qu'ils soient passés par ce chemin là et non par celui de la nounou ou des grands-parents. Et pourtant les complications arrivent aussi en grandissant et après trois ans, les mauvaises habitudes que nous avons prises avec notre enfant, nous sautent à la figure! Alors comment gérer ces situations du quotidien et arrêter de culpabiliser à chaque fois que nous prenons une décision.
Les idées, ce n'est pas ce qu'il manque, la mise en oeuvre quant à elle va demander du temps et de la patience. Le plus important est de n'avoir aucune attente ! Et c'est bien là l'essentiel.